Intervention du député Didace Pembe le 26 octobre 2015 sur le projet de loi des finances 2016

Kinshasa, le 26 octobre 2015

Intervention du 26 octobre 2015 de l’Honorable PEMBE DIDACE BOKIAGA sur le projet de loi des finances 2016

Honorable Président
Honorables membres du bureau
Honorables députés, chers Collègues

Permettez-moi d’abord, de saluer ici, les efforts que fait Monsieur le Premier Ministre, pour maintenir la RDC sur le rail de l’émergence, mais aussi, il faudrait reconnaitre que la maladie de la RDC est de se focaliser sur les mêmes actes générateurs des recettes, aucune innovation susceptible de faire générer plus des ressources n’est mise en place et, à cette allure, l’émergence tant souhaité ne sera que tardivement atteint.

Voilà pourquoi je prie Monsieur le Premier Ministre de revoir à la hausse le budget relatif à la relance du tourisme, particulièrement l’Eco-tourisme et d’autres facettes des finances que l’écologie offre !

Les effets de la baisse du court du cuivre comme celle du baril de pétrole se fait ressentir partout et malgré cela, les autres pays qui ont moins de ressources que nous, ont su développer des politiques d’adaptation et de redressement économique afin que leurs populations bénéficient d’une prospérité durable. C’est donc sur sa capacité d’anticipation qu’on juge un gouvernement.

Le manque de contrôle des dépenses publiques, l’exécution des projets non repris dans le budget conduisent inéluctablement vers la régression économique et le déséquilibre budgétaire.

En effet, la lourdeur administrative et la corruption continue à constituer le goulot d’étranglement de la promotion des investissements en RDC. Et apparemment, l’assainissement des finances publiques et le contrôle n’ont pas été retenus parmi les priorités, parce que l’enveloppe réservée pour atteindre cet objectif reste insuffisant. Pourtant, un meilleur contrôle conduira à coup sûr à une meilleure maximisation des recettes.

Aussi, pour stimuler les investissements, la fiscalité constitue un outil privilégié. Le régime fiscal congolais doit pouvoir se comparer aux régimes fiscaux de ses partenaires économiques et créer des conditions plus attrayantes aux investissements des entreprises.

Il faut donc entamer pour certaines entreprises surtout pour les PME une réduction du fardeau fiscal pour leur permettre d’investir d’avantage.
En matière de santé à l’horizon 2018, aucune construction d’hôpitaux n’est programmée pourtant l’accès à la santé surtout dans les milieux ruraux, devrait préoccuper au plus haut point notre gouvernement.

Cependant, l’égalité des chances, fait partie intégrante des conditions préalables pour le développement économique global d’un pays, malheureusement on note un déséquilibre criant concernant les ressources accordées aux provinces. Avec une enveloppe de l’ordre de 460 milliards de fc pour les 26 provinces, quelles sont les mesures incitatives visant à favoriser le développement économique et social de ces provinces ?

La province du Mai-Ndombe dont je suis originaire ne bénéficie que d’une faible attention de la part de notre gouvernement, tenez : la province du Mai-Ndombe a un taux d’électrification de 0% venant de l’Etat congolais sans compter, un manque criant d’hôpitaux de référence, quant à ce qui concerne les routes et les bâtiments administratifs, n’en parlons même pas !!!

Excellence Monsieur le Premier Ministre, le budget de construction d’une ligne électrique allant de Bandundu-ville jusqu’à la ville de Mushie, s’élève à environ 9.000.000 de dollars américains. Je propose donc, qu’il soit intégré dans le budget, la création de cette ligne électrique distante seulement de 60 km. Mushie sera le point de départ et ainsi donc, le point le plus court pour dispatcher l’électricité dans toute notre chère Province.

En outre, j’ai noté qu’une des mesures que prône notre gouvernement pour faire des économies, est le gel de la création de nouvelles structures. Honorable Président, les nouvelles structures ne sont toujours pas créées pour constituer une charge supplémentaire pour l’état, mais aussi, pour aider à la relance économique.

Je voudrais ici saisir l’occasion qui m’est offerte pour faire un plaidoyer pour la mise en place de l’Agence Nationale pour l’Environnement. Cette structure devrait bénéficier de l’attention de notre gouvernement au moment où, le monde entier s’inquiète de la dégradation de l’environnement, il serait important que cette structure bénéficie de toutes les ressource nécessaires pour faire face à tous les changements qui subviendront dans les années à venir. Je propose que des animateurs ayant l’expérience requise, soient rapidement nommés. Mais aussi, que le Conseil Nationale de l’Environnement que Monsieur le Premier Ministre sera appelé à piloter, conformément aux prescrits de la loi cadre sur l’environnement, soit effectivement mis en place.

Pour terminer, je voudrais réitérer mes félicitations à Monsieur le Premier Ministre, qui, sous l’impulsion de Son Excellence Monsieur le Président de la République Joseph Kabila, a abattu un travail extraordinaire malgré l’environnement économique mondial en régression.

Comme le dit un adage, l’espoir entre toujours par la porte qu’on a laissée ouverte, je vous prie donc de laisser cette porte ouverte en considérant nos recommandations, surtout pour ce qui est de la province de Mai-Ndombe dont je suis originaire.

Le Groupe Parlementaire Reconstruction Eveil et Ecologie juge recevable ce projet de lois des finances 2016 que nous comptons enrichir en Commission.

Je vous remercie.

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