Assemblée nationale, 5 juin 2020. Plénière convoquée pour examiner la proposition de loi sur une quatrième prorogation de l’état d’urgence sanitaire en RDC en raison de la pandémie de Covid-19.
Intervention de l’Honorable Didace Pembe Bokiaga, député national élu de la circonscription de Mushie (Province du Maï-Ndombe).
| Texte intégral.
Honorable Présidente de l’Assemblée Nationale ; Je tiens à féliciter l’équipe de riposte contre la Covid-19, particulièrement le Professeur Muyembe pour avoir contenu le virus Corona. Et je dirais même pour avoir bloqué ce virus. Les statistiques sont là. Le 5 juin de cette année, soit après plus de trois mois, pour une population de 85 millions d’habitants, 3500 cas, 72 décès et plus de 500 guérisons. Bravo Professeur! J’ai comme l’impression qu’il y a du miel dans ce business. Tenez, chers collègues, le Congo Brazzaville, notre voisin pour ne pas aller voir ailleurs, a déjà commencé son déconfinement depuis 20 jours. A titre comparatif d’ordre de grandeur, nous avons une population 18 fois plus nombreuse que notre voisin. Ils ont eu 611 cas. C’est comme si chez nous c’était 10264. Or nous en sommes à 3500. Nous avons trois fois moins de cas qu’eux. Ils ont eu 20 décès. C’est comme si chez nous c’était 336 décès. Nous en sommes à 72. Voilà pourquoi, Madame la Présidente, une fois de plus, je dis NON à la prorogation de l’Etat d’Urgence et plaide pour un déconfinement de la population moyennant des mesures plus humaines pour sortir notre population de cette misère indescriptible dont elle est victime. Je suis convaincu que le pays pourrait bien fonctionner avec des actes réglementaires et faire face à cette maladie. Madame la Présidente, le franc congolais est devenu orphelin, personne ne se soucie de son sort, l’économie est au plus bas. Il est presque à 2000 francs congolais pour un dollar. Je suis très inquiet, Madame la Présidente. Ainsi donc, j’invite mes collègues députés nationaux qui pensent comme moi, à voter NON pour la prorogation de l’Etat d’Urgence. A défaut, on appliquera le dernier alinéa de l’article 144 de la constitution. Je vous remercie. |