Lundi 1er novembre 2021, salle de banquet du Palais du peuple. Une délégation délégation du parti parlementaire socialiste belge conduite par le ministre d’état belge André Flahaut rencontre les députés du FCC membres de l’opposition parlementaire. Les échanges ont porté sur les questions liées à la vie nationale comme les problèmes de la désignation des membres de la CENI et le fonctionnement des institutions du pays.
Au même moment se tient la COP 26 à Glascow en Grande Bretagne, un sommet considéré comme la dernière chance pour limiter l’ampleur du réchauffement climatique. Dans ces enjeux planétaires, la République Démocratique du Congo joue un rôle primordial.
Voici le texte intégral de l’intervention du député écologiste Didace Pembe.
« La RDC attend des pays développés qu’ils montrent la voie en fixant des objectifs clairs pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Ceux-ci, conformément aux engagements et obligations découlant de l’article 4 de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), doivent mobiliser et fournir des ressources financières adéquates pour le climat et transférer des technologies respectueuses de l’environnement à la RDC et aux pays africains.
La crise du COVID-19 ne doit pas faire dérailler l’agenda du financement climatique. Une réponse multilatérale plus progressive et à grande échelle est nécessaire pour faire face à la crise climatique, et le financement en est le coeur. Il faudrait que la même solidarité qui a animé les pays du monde entier soit mise à contribution pour faire face à l’urgence climatique.
Les pays développés doivent s’engager à combler leur déficit de financement climatique d’avant 2020, soit 100 milliards de dollars. Ces 100 milliards de dollars par an doivent être le plancher, et non le plafond, et des efforts continus doivent être déployés pour déterminer et satisfaire les besoins et les priorités des pays en développement.
La CDN (Contribution Déterminée à l’échelle Nationale) de la RDC a été actualisé mais sa mise oeuvre nécessite des ressources financières en terme de subventions et non des prêts car ces derniers aggravent le fardeau de sa dette. L’augmentation de la dette et la pandémie de COVID-19 ont affaibli la capacité des pays pauvres à faire face à la crise climatique.
En bref les priorités de la RDC pour la COP 26 se résument comme suit :
– le financement de l’adaptation,
– des CDN ambitieux,
– la mise en place d’un mécanisme de transparence,
– le respect des engagements d’atténuation avant 2020,
– et la reconnaissance des besoins et des circonstances uniques de l’Afrique. »
Didace Pembe
Député national élu de la circonscription de Mushie
Président du parti politique « Alliance des Ecologistes Congolais – Les verts. AECO