Honorables membres du bureau,
Honorables députés et respectueux collègues,
Je tiens à féliciter madame la vice-premier ministre pour son initiative et sa brillante prestation. Elle fait partie, je le pense, des rares ministres qui maîtrise bien son secteur.
J’ai quelques préoccupations d’ordre général pour lesquelles j’aimerais que madame la vice-premier ministre m’éclaire au risque de voir son projet de loi recalé.
Premièrement, le crédit carbone dont il est question ici concerne quel type de forêts?
Est-ce que les forêts primaires sont concernées ou est-ce pour les forêts à créer par la main de l’homme? Pour votre information, honorable Président, les forêts primaires ne sont pas éligibles aux crédits carbone or c’est là que nous aurions beaucoup à gagner. Les pays pollueurs ont décidé de disqualifier nos forêts primaires et viennent nous distraire avec des notions comme RED, RED plus et j’en passe.
Honorable Président, c’est un véritable marché de dupe où nous ne recevrons que des miettes. En ce qui concerne les nouvelles forêts éligibles aux crédits carbone, madame la vice premier ministre peut-elle nous donner le nombre d’hectares que la RDC a déjà créés, au cas échéant, nous donner un chronogramme et les moyens dont le ministère dispose pour créer de nouvelles forêts éligibles à cette hypothétique manne.
Souvenez-vous, honorable Président, en 2007, lors de la table ronde des forêts du bassin du Congo organisée par la Belgique.
J’étais à l’époque Ministre de l’environnement, il y a 15 ans. Je réclamais déjà 6 milliards de dollars pour les bienfaits que nos forêts font bénéficier dans l’équilibre climatique. Une réponse floue nous a été donnée, au point de comprendre que nous ne recevrions rien du fait que nous n’avons rien fait pour mériter ces forêts.
J’aimerais savoir alors comment la vice-premier ministre compte s’y prendre quant à ce. Je n’ai rien entendu concernant le retombées des tourbières qui représentent une véritable bombe écologique si nous n’avons pas un comportement responsable pour les conserver.
Pour finir, concernant les 18 bâtiments dont le Maï-Ndombe aurait bénéficié et le fait que les enseignants de la province du Maï-Ndombe seraient payés par une structure logée dans notre chère province.
Honorable président, je m’inscris en faux et suis prêt qu’on me dise où ces enseignants se trouvent et où se trouvent ces 18 bâtiments fantômatiques.
Honorable président, les préoccupations qui sont les miennes aimeraient être éclairées pour valider le projet soumis à notre examen.
Je vous remercie.